Et si on bivouaquait en toute autonomie ?
L’alerte notification de mon téléphone retentit : Météo-France m’indique qu’il fera beau toute la semaine, une sorte de « sors de chez toi et va prendre l’air » à peine déguisé (non ?). Nous sommes au mois d’octobre et en cette période de l’année, le soleil et les douces températures sont encore au rendez-vous dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur… Il ne nous en fallait pas plus : l’occasion est parfaite pour filer bivouaquer et prendre une bonne dose de nature.
L’heure est à l’autonomie ; alors, à bord de notre vieille Punto, on embarque tout le nécessaire pour passer un weekend dont on se souviendra longtemps : nos sacs à dos, une tente, nos matelas gonflables et duvets, notre équipement solaire, un réchaud et des provisions pour 2 jours. Ajoutons de quoi bouquiner, s’organiser une soirée ciné et bruncher pour le petit déjeuner et le compte est bon. Qui a dit qu’on ne pouvait pas se chouchouter en toutes circonstances ?
Règle n°1 : choisir son spot bivouac
Le GPS nous arrête à la Colle-sur-Loup, aux pieds de Saint-Paul de Vence. On laisse la voiture à l’ombre des arbres, à quelques mètres de ce qui sera notre futur jardin pour le week-end. À la recherche du « perfect spot » , on se charge de nos sacs à dos, Thomas de l’équipement solaire et moi des provisions. Encore faut-il le trouver cet endroit idéal… et quand il est question de bivouac, l’endroit idéal ne se trouve pas par hasard. Avant toute chose, il doit être plat (la moindre petite pente pourrait gâcher notre nuit), à l’écart du sentier balisé, à l’abris des regards et du vent qui pourrait se lever. Et parce que nous souhaitons bivouaquer en toute autonomie, notre spot idéal doit aussi être proche d’un cours d’eau… Oui, rien que ça !
Défi accepté.
Règle n°2 : installer son campement
Au bord de la rivière, à la lisière du bois, on choisit un coin à l’écart.
Je suis chargée de nous concocter un campement de rêve. Il a des allures de salon de maison mais à l’air libre. Entre nous, si j’avais pu amener des plaids et des tonnes de coussins, je l’aurais fait. Mais tout le principe quand on bivouaque, c’est de trouver le juste équilibre entre confort et discrétion. Pour l’heure, je monte une petite chaise, installe une petite fouta au bord de l’eau et attrape un bouquin que j’essaie de lire depuis des semaines sans en avoir le temps. Alors que mon corps a hâte de se prélasser sous le soleil automnal, ma tête n’oublie pas de brancher notre matériel électronique en prévision de notre soirée de ce soir : ce soir, c’est soirée ciné (et je ne compte pas être en rade de batterie !).
Règle n°3 : profiter, profiter et profiter encore
Je crois bien qu’on arrive au meilleur moment.
La semaine semble loin derrière nous, nous ne sommes prêts que pour une chose : nous détendre et profiter de cette micro-aventure comme il se doit.
Le début d’après-midi dépassant les 24 degrés en plein soleil, on s’autorise une baignade ; une idée des plus… rafraîchissante ! (Bon d’accord, je n’y ai mis que les pieds…). Pendant que Thomas semble s’abandonner dans je ne sais quelle playlist, je me perds dans les lignes d’un livre.
J’en oublierai presque les heures qui passent, mais la fraîcheur du soir nous rattrape.
Il est temps d’installer notre chambre pour ce soir. En deux temps trois mouvements, Thomas monte la tente, gonfle nos matelas et sors les duvets de leurs housses (j’ai comme l’impression qu’il a hâte de se poser !). Le tout installé, on oriente la partie nuit à l’ouest, à l’opposé du lever du soleil pour ne pas être réveillés demain matin.
On se réchauffe avec un pull et l’idée qu’on a de la chance d’être là : bercés par le bruit de la nature, de la rivière et du silence. Dans les rires et les anecdotes, nos assiettes se remplissent et nos estomacs aussi. La nuit commence à tomber sérieusement et j’ai le sentiment d’être encore plus seule au monde. On regagne la tente, prêts à se « cocooner » avec une tisane chaude devant un film, le ciel étoilé et le bruit de la rivière comme jardin.
Le week-end commence bien, non ?